Concours national
de la
Résistance et de la Déportation 2010

« L’appel du 18 juin 1940 du général De Gaulle et son impact jusqu’en 1945 »

dimanche 21 mars 2010

Dix-huit juin, vous avez dit dix-huit juin.....


Qu est-ce que l'Appel du dix-huit juin ? ??
Étonnant micro trottoir réalise par FR3 Franche Comté, le 18 juin 1985 (source ina.fr )

A l'occasion du 45ème anniversaire de l'appel du 18 juin, les passants sont interrogés sur cet évènement, dans les rues piétonnes de BESANÇON. Un très petit nombre des personnes interrogées ont pu dire que l'appel du général de GAULLE a été lancé un 18 juin à la BBC, depuis LONDRES. Un jeune collégien fait une imitation de Gaulle .

Mémoire et devoir de mémoire...
cliquez sur le lien ci dessous

http://www.ina.fr/politique/presidents-de-la-republique/video/LXC03038749/micro-trottoir-qu-est-ce-que-l-appel-du-18-juin.fr.html

Contexte mondiale historique avant le dix-huit juin

En septembre 1939 débute la Seconde Guerre mondiale. L’offensive allemande en France commence au printemps 1940 et, le 22 juin 1940, le gouvernement français signe l’armistice avec l’Allemagne nazie. Commence alors une période appelée occupation :le nord de la France est occupé par l'armée allemande . le sud de la France reste libre : c’est la zone libre, où s’installe le gouvernement de Vichy dirigé par Philippe Pétain .l’Alsace et la Moselle sont annexées par l’Allemagne.






La panzer division sont aidée par des unités plus petites comme des groupes de reconnaissance, des sections de combat du génie, de défenses antichars et antiaériennes ainsi que par la transmission et l'intendance. Un corps blindé était composé au moins 2 panzers divisions et si possible, une division d'infanterie motorisée. Ces corps blindés formeraient par les suites de armée blindées, capable d'opérer seul, derrière les lignes ennemies afin de les desorganiser.... Pour les soutenir, l'aviation qui servira comme artillerie lourde, des appareils de reconnaissance repèreront les cibles et les bombardiers en piquer entreront en actions pour les éliminer.
C'est la technique de la Blitzkrieg.....





La « drôle de guerre » est la période de la Seconde Guerre mondiale sur le théâtre européen entre la déclaration de guerre par la France et le Royaume-Uni (les Alliés) à l'Allemagne nazie le 3 septembre 1939 et l'invasion par cette dernière de la France, de la Belgique, du Luxembourg et des Pays-Bas le 10 mai 1940. Elle reçut ce surnom du journaliste Roland Dorgelès reprenant une expression utilisée dans un reportage sur les armées alliées qui attendaient l'offensive dans leurs retranchements et notamment la ligne Maginot en trompant l'ennemi. Les communiqués des armées ne faisaient état d'aucune activité notoire, tout au plus quelques escarmouches.



Avant la Seconde Guerre mondiale, l'armée française était considérée comme une des plus puissantes du monde. Néanmoins, malgré les décisions de réarmement prises à partir du gouvernement du Front populaire au pouvoir jusqu'en 1938 et amplifiées par le gouvernement Daladier ensuite, on ne put contenir la puissance retrouvée de l'Allemagne nazie. Lorsque celle-ci attaqua en mai 1940, la défense française s'écroula avec plus de 100 000 morts, victime à la fois du concept allemand de Blitzkrieg et surtout de la pensée stratégique défensive inspirée par les anciens chefs de la guerre de 1914-1918, parmi lesquels Pétain, à l'état-major dans les années 1930, au lieu de regrouper les chars en grandes formations mobiles (choix soutenu par le colonel Charles de Gaulle). En cinq semaines, l'avancée allemande en France entraîna la désintégration de l'armée et une gigantesque panique dans la population. Dix millions de personnes s'enfuirent sur les routes avec de maigres bagages, au cours d'un épisode qu'on appela l'« Exode ».





Le gouvernement, dirigé par Philippe Pétain depuis la démission de Paul Reynaud, fit demander l'armistice, signé le 22 juin 1940. On pouvait penser alors que son prestige acquis lors de la défense de Verdun en 1916 permettrait des négociations plus aisées avec Hitler, il n'en fut rien et les conditions en furent très dures : occupation de plus de la moitié du pays et énormes frais prélevés pour entretenir l'armée allemande.




L'entrevue de Montoire est la rencontre qui eut lieu le 24 octobre 1940 entre le maréchal Pétain et Adolf Hitler dans la gare de Montoire-sur-le-Loir (Loir-et-Cher, France). Elle avait été longuement préparée par la rencontre du ministre des Affaires étrangères français Pierre Laval avec l'ambassadeur d'Allemagne Otto Abetz, ainsi qu'avec Hitler quelques jours auparavant au même endroit : elle devait poser les bases d'un dialogue entre la puissance occupante et le gouvernement de Vichy.
Les débats se déroulèrent dans le wagon personnel du Führer, après qu'une poignée de main fut échangée sur le quai de la gare entre lui et Pétain. Aucun compte rendu officiel de ces débats ne fut publié, mais on sait que seul le principe de la collaboration fut établi sans qu'aucun engagement ne soit pris d'aucune part. Il est d'ailleurs important de souligner que cette entrevue intervint en même temps que les débats de la commission d'armistice entre la France et l'Allemagne, tout en étant totalement distincte.
Cette entrevue fit les gros titres de la presse française et fut le sujet d'un discours radiodiffusé du chef de l'État français le 30 octobre 1940, où Pétain s'efforça de montrer qu'une nouvelle ère s'ouvrait pour la France : de nation vaincue, elle devait selon lui accéder à un statut respectable en devenant le partenaire du vainqueur, dans le cadre du nouvel ordre européen dicté par l'Allemagne nazie.
Par ce discours radiodiffusé, Pétain engage personnellement et officiellement le régime de Vichy dans la collaboration.
Montoire a par la suite pris une dimension symbolique comparable à l'Appel du 18 Juin du général de Gaulle. Dans la mémoire collective française, la photographie du général lisant son injonction à poursuivre le combat au micro de la BBC s'oppose à celle de la poignée de main entre Pétain et Hitler. Ces deux documents ont atteint le statut de symboles en fixant des moments-clé de l'Occupation, soulignant la dimension fondatrice des événements en cause : respectivement, la poursuite de la lutte aux côtés de l'Angleterre et l'organisation de la collaboration avec l'Allemagne.


sources
http://www.crdp-reims.fr/memoire/lieux/2GM_CA/plaques/savigny.htm
ci dessous le lien INA sur l armistice de Rethondes http://boutique.ina.fr/video/histoire-et-conflits/seconde-guerre-mondiale/I00007864/22-juin-40-a-rethondes-signature-de-l-armistice-franco-allemand.fr.html
htp://images.google.fr/imgres?imgurl=http://www.cheminsdememoire.gouv.fr/image/PagesAnnexes/AppelDu18juin1940/18juin40_Londres.jpg&imgrefurl=http://www.cheminsdememoire.gouv.fr/page/affichepage.php%3FidLang%3Dnl%26idPage%3D2805&usg=__CQVeFVsAgSLKjPdPxPybWtPCcLY=&h=377&w=500&sz=29&hl=fr&start=12&um=1&tbnid=I3tk3EGt3uDZ6M:&tbnh=98&tbnw=130&prev=/images%3Fq%3Dappel%2Bdu%2B18%2Bjuin%26hl%3Dfr%26sa%3DX%26um%3D1 http://images.google.fr/imgres?imgurl=http://www.cheminsdememoire.gouv.fr/image/PagesAnnexes/AppelDu18juin1940/18juin40_Londres.jpg&imgrefurl=http://www.cheminsdememoire.gouv.fr/page/affichepage.php%3FidLang%3Dnl%26idPage%3D2805&usg=__CQVeFVsAgSLKjPdPxPybWtPCcLY=&h=377&w=500&sz=29&hl=fr&start=12&um=1&tbnid=I3tk3EGt3uDZ6M:&tbnh=98&tbnw=130&prev=/images%3Fq%3Dappel%2Bdu%2B18%2Bjuin%26hl%3Dfr%26sa%3DX%26um%3D1 http://www.charles-de-gaulle.org/pages/l-homme/dossiers-thematiques/1940-1944-la-seconde-guerre-mondiale/l-appel-du-18-juin/analyses/les-oreilles-du-18-juin.php

l'Appel du dix-huit juin.....une voix dans le soir....








Ecoutez la BBC et Radio Londres.........




http://www.youtube.com/watch?v=yBfxNzlLeJ4
Les chefs qui, depuis de nombreuses années, sont à la tête des armées françaises, ont formé un gouvernement. Ce gouvernement, alléguant la défaite de nos armées, s'est mis en rapport avec l'ennemi pour cesser le combat. Certes, nous avons été, nous sommes, submergés par la force mécanique, terrestre et aérienne, de l'ennemi. Infiniment plus que leur nombre, ce sont les chars, les avions, la tactique des Allemands qui nous font reculer. Ce sont les chars, les avions, la tactique des Allemands qui ont surpris nos chefs au point de les amener là où ils en sont aujourd'hui. Mais le dernier mot est-il dit ? L'espérance doit-elle disparaître ? La défaite est-elle définitive ? Non !Croyez-moi, moi qui vous parle en connaissance de cause et vous dis que rien n'est perdu pour la France. Les mêmes moyens qui nous ont vaincus peuvent faire venir un jour la victoire. Car la France n'est pas seule ! Elle n'est pas seule ! Elle n'est pas seule ! Elle a un vaste Empire derrière elle. Elle peut faire bloc avec l'Empire britannique qui tient la mer et continue la lutte. Elle peut, comme l'Angleterre, utiliser sans limites l'immense industrie des Etats-Unis. Cette guerre n'est pas limitée au territoire malheureux de notre pays. Cette guerre n'est pas tranchée par la bataille de France. Cette guerre est une guerre mondiale. Toutes les fautes, tous les retards, toutes les souffrances, n'empêchent pas qu'il y a, dans l'univers, tous les moyens nécessaires pour écraser un jour nos ennemis. Foudroyés aujourd'hui par la force mécanique, nous pourrons vaincre dans l'avenir par une force mécanique supérieure. Le destin du monde est là. Moi, Général de Gaulle, actuellement à Londres, j'invite les officiers et les soldats français qui se trouvent en territoire britannique ou qui viendraient à s'y trouver, avec leurs armes ou sans leurs armes, j'invite les ingénieurs et les ouvriers spécialistes des industries d'armement qui se trouvent en territoire britannique ou qui viendraient à s'y trouver, à se mettre en rapport avec moi. Quoi qu'il arrive, la flamme de la résistance française ne doit pas s'éteindre et ne s'éteindra pas. Demain, comme aujourd'hui, je parlerai à la Radio de Londres.

Pendant la première guerre mondiale, Charles de Gaulle était lieutenant. Il a combatut pour défendre le village de Douaumont mais fut blessé une troisième fois. Et en se jetant dans un trou d'obus, il a été pris par des allemands et fait prisonnier en Bavière pendant deux ans et demi.

Entre les deux guerres, De Gaulle poursuivit sa carrière militaire et se maria en 1921 à Yvonne Vendroux dont il eut trois enfants.

En 1940, quand Charles de Gaulle arrive à Londres, il n'est qu'un colonel guere connu. De Gaulle est venu tardivement à la politique (à 50 ans) au pire moment de notre Histoire, en 1940, quand le pays était envahi par les armées allemandes et que les élites se soumettaient sans plus tenter de résister.
de Gaulle colonel

En 1921, il entame une carrière d'officier durant laquelle il développe, à travers une série d'ouvrages, ses théories militaires sur la nécessité d'un corps de blindés et la création d'une armée de métier.
Pour l'offensive allemande du 10 mai 1940, la 4°DCR, la plus puissante des grandes unités blindées de l'armée françaises lui est confiée . Avec celle-ci, il dirigea une conte-attaque vers Montcornet , au nord-est de Laon qui fut une des seules qui parvint à repousser les troupes allemandes.




De Gaulle (49 ans), sous-secrétaire d'État à la Défense, a tenté de convaincre son gouvernement de résister jusqu'au bout. De retour d'une visite à Londres auprès du Premier ministre Winston Churchill, il apprend que le maréchal Pétain, partisan de l'armistice, était le nouveau chef du gouvernement. Le 17 juin, alors que Pétain annonçait à la radio sa décision de cesser le combat, le général de Gaulle reprit l'avion pour Londres d'où le lendemain, il fit son discours. A Churchill, il fait part de son intention de lancer un appel à la résistance mais il n'a accès que le lendemain aux studios de la BBC, le cabinet britannique reste hésitant. Il veut éviter une rupture avec le gouvernement de Pétain, dans la crainte que la flotte française ne soit livrée à l'ennemi
Cet appel, très peu entendu sur le moment, est rediffusé le lendemain






Elisabeth de Miribel, secretaire de de Gaulle le dix-huit juin...

reportage de France2 20H , le 18 juin 1990 .



http://www.ina.fr/art-et-culture/cinema/video/CAB90024451/retro-appel-du-18-juin-1940.fr.htmleo/CAB90024451/retro-appel-du-18-juin-1940.fr.html
Elisabeth de Miribel a tapé l'Appel du général de Gaulle



"Dans l'après-midi du 17 juin 1940, le coup de téléphone que j'espérais secrètement m'a convoqué pour le lendemain matin à Seymour place, dans un petit appartement (…) dont Jean Laurent avait remis les clés au général de Gaulle.(…) Je me suis retrouvée devant une machine à écrire, alors que je tapais fort mal, et devant des feuilles manuscrites très difficiles à déchiffrer. J'étais installée dans une chambre, à côté de la salle à manger. Le Général s'est absenté une partie de la matinée. Il est sorti pour déjeuner. Mon vrai travail a commencé vers trois heures. Je m'applique laborieusement à lire un texte finement écrit et surchargé de ratures. Je dois le recopier, au propre, à la machine. Pour gagner du temps, Geoffroy de Courcel m'en dicte des passages. Il emporte, au fur et à mesure, les feuillets dactylographiés pour les soumettre au Général. (…)
Ces mots vont constituer une page d'histoire. Je ne le sais pas encore. Pourtant j'ai l'obscur pressentiment de participer à un événement exceptionnel. (…) L'heure passe. Le temps presse. Il sera bientôt six heures du soir. Ma tâche est terminée. Le Général fait appeler un taxi pour se rendre à la BBC avec Courcel. Ils me déposent en chemin devant ma porte (…). Je monte préparer mon dîner. Pendant ce temps, des paroles irrévocables s'envolent vers la France. Je n'ai pas entendu l'appel ce soir-là
!"



le texte original de la main de de Gaulle

L'appel historique fut sans doute moins entendu que celui du 21 mai, diffusé par l'ensemble des quelque cinq millions de récepteurs radio existant en France, au contraire du texte du 18 juin, capté par les rares auditeurs de la BBC !
Des dizaines de milliers de Français en eurent connaissance... par la presse. Dès le 19 juin, de nombreux quotidiens régionaux paraissant en zone non occupée y font curieusement allusion. C'est le cas, par exemple, du Petit Provençal (115 000 exemplaires tirés ce jour-là) qui reproduit, en première page, l'appel lancé la veille par le général de Gaulle - orthographié " de Gaule " (sic). Le texte, pris vraisemblablement en sténo, est d'une fidélité presqu'absolue à l'original (jamais enregistré, comme on sait). seule la fin est changie et nuancie : aux deux premières phrases de l'appel (" les chefs qui, depuis de nombreuses années, sont à la tête des armées françaises, ont formé un gouvernement. Ce gouvernement, alléguant la défaite de nos armées, s'est mis en rapport avec l'ennemi pour cesser le combat ") est substituée celle-ci, moins blessante pour le gouvernement Pétain : " Le gouvernement français a demandé à l'ennemi à quelle condition il pourrait cesser le combat... " .
Même recension dans Marseille-Matin qui, en page 3, publie les extraits les plus significatifs de l'appel. Tout comme, le même jour, Le Petit-Marseillais. Le Progrès de Lyon donne, lui, cette dépêche en deuxième page : " Londres, 18 juin. Le général de Gaulle, auteur de nombreuses études sur le rôle des chars d'assaut, a prononcé ce soir une allocution à la radio de Londres. " La France n'a pas peur ", a-t-il dit. " Elle a un vaste Empire derrière elle. Elle peut faire bloc avec l'Empire britannique qui continue la lutte. Cette guerre n'est pas tranchée par la bataille de France. Cette guerre est une guerre mondiale... Foudroyés aujourd'hui par la force mécanique de l'Allemagne, nous pourrons vaincre par une force mécanique supérieure. Le destin du monde est là... " II a conclu : " Quoiqu'il arrive, la flamme de la résistance française ne doit pas s'éteindre et ne s'éteindra pas... " Demain, le général de Gaulle parlera de Londres. "

Des personnalités de premier plan se souviennent sans erreur possible de l'avoir entendu : Pierre Mendès-France qui se trouve alors à Bordeaux, André Philip à Cognac, Maurice Schumann à Niort, par exemple. D'autres sont touchés à l'autre bout de la terre : René Thibault à Tokyo, qui capte le message retransmis depuis Saïgon, le gouverneur Félix Eboué en Afrique équatoriale française, ou la garnison française d'EI Kantara. Et combien d'autres encore, connus ou inconnus, tels les cent trente trois marins de l'Ile de Sein ralliés entre le 24 et le 26 juin, ou les dizaines de jeunes gens quittant clandestinement Saint-Jean-de Luz, Brest ou Saint-Malo, sur des bateaux de pêche ou de simples barques dont beaucoup n'arriveront jamais...


L'Appel du 18 juin n'a pas été filmé, et aucun enregistrement n'en a été conservé.
Par contre celui qui a été diffusé le 22 juin 1940 a été enregistré sur un disque conservé à la Phonothèque de l’Institut national de l’audiovisuel ainsi qu’aux Archives sonores de la BBC.

Au cours du week-end du 3-4 août 1940, un autre appel a été placardé par voie d'affiche sur les murs de Londres.

À tous les Français La France a perdu une bataille !

Mais la France n'a pas perdu la guerre !
Des gouvernants de rencontre ont pu capituler, cédant à la panique, oubliantl'honneur, livrant le pays à la servitude.
Cependant, rien n'est perdu ! Rien n'est perdu, parce que cette guerre est une guerre mondiale. Dans l'univers libre,des forces immenses n'ont pas encore donné.
Un jour, ces forces écraseront l'ennemi.
Il faut que la France, ce jour-là, soit présente à la victoire.
Alors, elle retrouvera sa liberté et sa grandeur.
Tel est mon but, mon seul but !
Voilà pourquoi je convie tous les Français,où qu'ils se trouvent, à s'unir à moi dansl'action, dans le sacrifice et dans l'espérance.
Notre patrie est en péril de mort.
Luttons tous pour la sauver !
VIVE LA FRANCE !
GÉNÉRAL DE GAULLE Quartier général 4,
Carlton Garden London
Signé par le général DE GAULLE depuis son quartier général à Londres, il s'adressait « À tous les Français », militaires et civils, quelles que soient leur profession, leur origine sociale, et où qu'ils se trouvent. Le contexte n'était plus tout à fait le même que celui de juin 1940. Le gouvernement du maréchal PÉTAIN qui avait sollicité et signé l'armistice consacrant la défaite de la France s'était installé à Vichy, avait mis à mort la Troisième République à laquelle il avait substitué un État français qui s'engageati sur la voie de la collaboration avec l'Allemagne nazie.
À Londres, le général DE GAULLE a jeté les bases de la France libre et appelé à la rejoindre tous ceux qui refusaient la défaite, voulaient résister et continuer le combat.

Le graphisme de cette affiche rappelle celui des affiches officielles de mobilisation générale arborant deux drapeaux français croisés et un liseré tricolore.
L'effet recherché est double. Il s'agit tout d'abord de renouveler et d'amplifier les précédents appels à la résistance lancés par le général DE GAULLE depuis le 18 juin 1940 à la BBC, appels qui ont été peu entendus dans l'immédiat.
Il s'agit aussi d'affirmer le caractère officiel de la France libre, conçue dès le départ comme le seul véritable gouvernement légitime qui aspire à se faire reconnaître par le gouvernement britannique, face au régime de Vichy constitué par « des gouvernants de rencontre » et considéré par le général DE GAULLE comme un gouvernement qui s'est déshonoré en capitulant et qui a livré la France « à la servitude ».

Un seul officier général s'est rallié à DE GAULLE, l'amiral MUSELIER, et parmi les 15 000 marins qui se trouvaient en territoire britannique après l'armistice du 22 juin 1940, quelques centaines seulement se sont engagés dans les Forces françaises libres.