Concours national
de la
Résistance et de la Déportation 2010

« L’appel du 18 juin 1940 du général De Gaulle et son impact jusqu’en 1945 »

dimanche 21 mars 2010

Avez vous entendu l appel ? témoignage....


Élisabeth Goupille raconte. ....

« J’avais 15 ans. Nous étions en vacances dans notre maison de famille à l’Île de Ré. C’était le 18 juin 1940. Mon père nous a convoqués pour écouter l’appel du général de Gaulle. Ensuite, il a renvoyé mes frères jouer et m’a retenu par le bras pour me dire que désormais j’étais sous ses ordres et que je devrais les suivre jusqu’au bout dans le silence »

De ce jour, le destin d’Élisabeth est tracé. Au début de l’Occupation, à La Haye-Descartes, au sud de Tours, juste sur la ligne de démarcation, là où son père est vétérinaire, elle devient «passeuse». Au péril de sa vie, elle permet à de nombreuses personnes de rejoindre la zone libre. Parmi elles beaucoup de juifs. Ce qui vaudra à Élisabeth et sa famille d’être nommés «Justes devant les nations » par Israël en l’an 2000.

Son père, entré rapidement dans la Résistance, l’utilise aussi comme agent de liaison. « Par le train j’allais souvent à Angers, mais aussi à Nantes, Brest et, parfois, jusque dans le Nord. Un jour, à Lille, quand je suis arrivée j’ai vu les Allemands pendre l’homme auquel je devais remettre des documents ».

Ses jeunes frères, moins exposés qu’elle, ne sont pas en reste. À Combrée, dans le Maine-et-Loire, où ils sont en pension, leur esprit subversif et leur ardeur de gaullistes irréductibles leur vaudront d’être appréhendés à peu près en même temps qu’Élisabeth et leur père. « On a été dénoncés. Et arrêtés en janvier 1944 ». Condamnés à la déportation, ils sont tous envoyés en Allemagne dans divers camps. « Avec ma mère on s’est retrouvées à Ravensbrück. J’avais tout juste 18 ans… »

Une vie de bagnard, de terreur. « J’étais le numéro 35216. Je n’oublierai jamais l’appel chaque jour à 3 h 30. Il durait trois heures, par tous les temps. Quasiment nues, debout, nous étions gardées par des chiens loups. Quand on entendait une chute dans les rangs, c’était qu’une femme de plus avait succombé. Tous les jours je me répétais : la vie je t’aime. Je m’en sortirai. Je veux revoir mon papa ».

Enfin arrive la libération ! « Le 2 mai 1945 quand nous avons été remises à la Croix rouge danoise, je suis tombée dans le coma. Je pesais 24 kg ». Et après ? La famille se retrouve. Tous rescapés. Ils ont miraculeusement survécu. Incroyable !

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