Concours national
de la
Résistance et de la Déportation 2010

« L’appel du 18 juin 1940 du général De Gaulle et son impact jusqu’en 1945 »

dimanche 21 mars 2010

AUBRAC RAVANEL






Raymond Aubrac, de son vrai nom Raymond Samuel, est né le 31 juillet 1914 à Vesoul dans une famille juive. Ingénieur civil des Ponts et Chaussées (promotion 1937) Raymond Aubrac est membre avec son épouse du mouvement Libération-Sud, fondé au début de 1941 sous la direction d’Emmanuel d’Astier de La Vigerie. Cependant, sous l’impulsion de Jean Moulin, représentant du général de Gaulle, un processus d’unification est en cours, qui regroupe en particulier les trois principaux mouvements de zone sud, Libération, Combat et Franc-Tireur, dans les Mouvements Unis de Résistance (MUR).
L ensemble de leurs formations paramilitaires forment l’Armée secrète, sous le commandement du général Delestraint. Raymond Aubrac représente Libération auprès du général de Gaulle avec le titre d’inspecteur et se déplace dans toute la zone sud, où il connaît beaucoup de cadres. De son vrai nom Raymond Samuel, il délaisse depuis le printemps de 1942 son travail d’ingénieur au chantier de l’aéroport de Bron et circule sous l’identité de François Vallet. Les activités de Lucie débordent plus rarement la région lyonnaise, où elle exerce son métier de professeur d’histoire au lycée de jeunes filles Edgard Quinet, tout en élevant son fils Jean-Pierre, né en 1941. On la connait sous le nom de Catherine et s occupe d un reseau local.
Le couple se lie d’amitié avec un jeune polytechnicien, Serge Asher, qui prendra le nom de Ravanel, et que Raymond utilise pour diverses missions.
(portrait de Ravanel ainsi qu une fausse carte d identite )
En novembre 1942, la zone Sud a été envahie par les Allemands, et les résistants sont pourchassés directement par la Gestapo dirigée à Lyon par Klaus Barbie, mais c'est par la police lyonnaise qu'Aubrac est arrêté le 15 mars 1943. Il obtient sa mise en liberté provisoire le 10 mai. Le 24 mai Lucie organise, avec la participation de son mari, l'évasion de l'hôpital de l'Antiquaille, de leurs compagnons Serge Ravanel, Maurice Kriegel-Valrimont et François Morin-Forestier
. Le 21 juin, Raymond est à nouveau arrêté, cette fois-ci par la Gestapo, à Caluire, avec Jean Moulin et d'autres participants à cette réunion qui avait pour but de régler des conflits internes entre Jean Moulin et les mouvements de Résistance en zone Sud : le Dr Frédéric Dugoujon, leur hôte de la villa Castellane, Henry Aubry, du mouvement Combat, Bruno Larat, Lassagne, de Libération-Sud, le colonels Lacaze, du 4e bureau de l'Armée secrète et le colonel Schwartzfeld, responsable du mouvement lyonnais France d'abord. René Hardy parvient à s'enfuir dans des conditions controversées qui le rendent suspect de trahison.
Vidéo témoignage Lucie et Raymond Aubrac













Raymond Aubrac est emprisonné à la prison de Montluc de Lyon. Il s'évade le 21 octobre 1943 pendant son transfert de l'École de santé militaire à la prison grâce à une opération montée par Lucie. Après cette évasion, Lucie enceinte, Raymond et leur fils Jean-Pierre entrent dans la clandestinité, de refuge en refuge. Ils parviendront à rejoindre Londres en février 1944. Lucie accouche, le 12 février 1944, d'une fille, Catherine.
Quand à Ravanel, il est nommie le 6 juin 1944, chef régional de l'ensemble des forces militaires régionales de la Résistance qui sont désormais réunies sous le nom de "Forces françaises de l'Intérieur". Les FFI possèdent un effectif d'environ 50 000 hommes et Serge Ravanel est nommé au grade de colonel FFI .
Il anime et coordonne avec une grande efficacité les combats de la libération de la région (dénommée du nom de code de R4), du 17 au 24 août 1944, au cours desquels sont faits 13 000 prisonniers et capturés 300 000 tonnes de matériel ainsi que plusieurs avions.

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