Concours national
de la
Résistance et de la Déportation 2010

« L’appel du 18 juin 1940 du général De Gaulle et son impact jusqu’en 1945 »

dimanche 21 mars 2010

Aubrac raconte Jean Moulin






Raymond Aubrac évoque sa première rencontre avec Jean Moulin en février 1942 et interpelle les jeunes : « Comment feriez-vous pour reconnaître une personne que vous n’avez jamais vue, sans pouvoir lui demander son nom, surveillé par la police ? » Les deux hommes ont utilisé un code secret : « La Lune est verte », lance Jean Moulin. « Non, la Lune est carrée », répond Raymond Aubrac.

l ensemble de son interview sur le lien ci dessous.

http://www.leprogres.fr/fr/region/le-rhone/rhone/article/1715149,184/Raymond-Aubrac-Jean-Moulin-a-bati-l-unite-de-la-Resistance.html

AUBRAC RAVANEL






Raymond Aubrac, de son vrai nom Raymond Samuel, est né le 31 juillet 1914 à Vesoul dans une famille juive. Ingénieur civil des Ponts et Chaussées (promotion 1937) Raymond Aubrac est membre avec son épouse du mouvement Libération-Sud, fondé au début de 1941 sous la direction d’Emmanuel d’Astier de La Vigerie. Cependant, sous l’impulsion de Jean Moulin, représentant du général de Gaulle, un processus d’unification est en cours, qui regroupe en particulier les trois principaux mouvements de zone sud, Libération, Combat et Franc-Tireur, dans les Mouvements Unis de Résistance (MUR).
L ensemble de leurs formations paramilitaires forment l’Armée secrète, sous le commandement du général Delestraint. Raymond Aubrac représente Libération auprès du général de Gaulle avec le titre d’inspecteur et se déplace dans toute la zone sud, où il connaît beaucoup de cadres. De son vrai nom Raymond Samuel, il délaisse depuis le printemps de 1942 son travail d’ingénieur au chantier de l’aéroport de Bron et circule sous l’identité de François Vallet. Les activités de Lucie débordent plus rarement la région lyonnaise, où elle exerce son métier de professeur d’histoire au lycée de jeunes filles Edgard Quinet, tout en élevant son fils Jean-Pierre, né en 1941. On la connait sous le nom de Catherine et s occupe d un reseau local.
Le couple se lie d’amitié avec un jeune polytechnicien, Serge Asher, qui prendra le nom de Ravanel, et que Raymond utilise pour diverses missions.
(portrait de Ravanel ainsi qu une fausse carte d identite )
En novembre 1942, la zone Sud a été envahie par les Allemands, et les résistants sont pourchassés directement par la Gestapo dirigée à Lyon par Klaus Barbie, mais c'est par la police lyonnaise qu'Aubrac est arrêté le 15 mars 1943. Il obtient sa mise en liberté provisoire le 10 mai. Le 24 mai Lucie organise, avec la participation de son mari, l'évasion de l'hôpital de l'Antiquaille, de leurs compagnons Serge Ravanel, Maurice Kriegel-Valrimont et François Morin-Forestier
. Le 21 juin, Raymond est à nouveau arrêté, cette fois-ci par la Gestapo, à Caluire, avec Jean Moulin et d'autres participants à cette réunion qui avait pour but de régler des conflits internes entre Jean Moulin et les mouvements de Résistance en zone Sud : le Dr Frédéric Dugoujon, leur hôte de la villa Castellane, Henry Aubry, du mouvement Combat, Bruno Larat, Lassagne, de Libération-Sud, le colonels Lacaze, du 4e bureau de l'Armée secrète et le colonel Schwartzfeld, responsable du mouvement lyonnais France d'abord. René Hardy parvient à s'enfuir dans des conditions controversées qui le rendent suspect de trahison.
Vidéo témoignage Lucie et Raymond Aubrac













Raymond Aubrac est emprisonné à la prison de Montluc de Lyon. Il s'évade le 21 octobre 1943 pendant son transfert de l'École de santé militaire à la prison grâce à une opération montée par Lucie. Après cette évasion, Lucie enceinte, Raymond et leur fils Jean-Pierre entrent dans la clandestinité, de refuge en refuge. Ils parviendront à rejoindre Londres en février 1944. Lucie accouche, le 12 février 1944, d'une fille, Catherine.
Quand à Ravanel, il est nommie le 6 juin 1944, chef régional de l'ensemble des forces militaires régionales de la Résistance qui sont désormais réunies sous le nom de "Forces françaises de l'Intérieur". Les FFI possèdent un effectif d'environ 50 000 hommes et Serge Ravanel est nommé au grade de colonel FFI .
Il anime et coordonne avec une grande efficacité les combats de la libération de la région (dénommée du nom de code de R4), du 17 au 24 août 1944, au cours desquels sont faits 13 000 prisonniers et capturés 300 000 tonnes de matériel ainsi que plusieurs avions.

FFI FFL


De Gaulle dote la Résistance extérieure d'une armée, les FFL - Forces françaises libres. Les FFL s'illustrent dans de nombreux combats derrière Koenig à Bir Hakeim (1942), derrière Leclerc à Koufra (1941), puis lors de la libération de Paris, de Strasbourg…
Formées par de Gaulle au cours de l'été 1940, les FFL regroupent d'abord des unités rapatriées de Dunkerque, de Narvik et de l'armée du Levant, rejointes par quelques soldats et civils (tels les pêcheurs de l'île de Sein) de métropole qui ont réussi à parvenir jusqu'en Angleterre. Les FFL possèdent également une marine, les Forces navales françaises libres (FNFL) et une aviation, les Forces aériennes françaises libres (FAFL), et sont placées sous commandement britannique. Rassemblant à la fin de 1943 environ 70000 hommes, les FFL se sont illustrées sur différents théâtres d'opérations, en Afrique (la 1ère brigade française libre à la bataille de Bir Hakeim en Libye, les unités du général Leclerc à Koufra au Tchad) et en Europe (2ème Division blindée du général Leclerc).






Apparament l'effectif des FFL serait d'environ 73600 hommes, répartie de cette facçon :
Citoyens Français: 39 800 .
Coloniaux: 30 000 (essentiellement de l'afrique noire)
Etranger: 3 800 .



Overlord sur les ondes.






Le 1er mai 1944 va servir de répétition générale du Jour J. Mi-avril, "Honneur et Patrie" lance une campagne pour "un jour d'union et de combat". Le 26, Maurice Schumann relaie le mot d'ordre du Conseil National de la Résistance qui incite les Français à la grève, à multiplier les sabotages, à former des milices patriotes et à préparer le succès du "soulèvement national". Radio Londres reprend également les ordres donnés par les journaux clandestins comme "France d'abord", "Libération" ou "La Vie Ouvrière". De leur côté, le Parti Communiste, le Parti Socialiste, les comités d'action féminine du MLN, la CGT, les Mouvements Unis de Résistance encouragent les civils à faire de ce 1er mai une journée d'insurrection nationale. L'émission "Les Français parlent aux Français" appuie vigoureusement ces instructions à partir du 28 avril. Ayant rejoint Londres deux mois auparavant, Lucie Aubrac appelle à la mobilisation générale pour ce "dernier 1er mai célébré sous l'oppression nazie". Il faut désormais se tenir prêt et l'imminence de la délivrance semble toute proche comme le laisse entendre André Gillois dans "Honneur et Patrie" : "l'heure de l'action décisive va sonner bientôt". Le 1er juin 1944, les brouillages n'arrivent pas à couvrir l emission. Et les auditeurs de la BBC présents ce jour là derrière leur récepteur n'auront pas manqué de remarquer qu'il se prépare quelque-chose de spécial : en effet, les messages personnels se multiplient. On en compta près de 200 ce jour là... “Les sanglots longs des violons de l’automne blessent mon coeur d’une langueur monotone…” Parmi les messages diffusés sur la BBC le 5 juin 1944 au soir, ces deux célèbres vers de Verlaine préviennent les résistants du débarquement imminent en Normandie. Destiné au réseau Ventriloquist,
Sabotage du pont de Reculafol, le 9 juin 1944
il lance le sabotages des voies ferrées situées en arrière des côtes Normandes et Bretonnes. Les quarante reseaux résistants locaux savent que lorsqu'ils entendront la fin de ce vers "… bercent mon cœur d'une langueur monotone", les troupes alliées débarqueront sur le sol Français. Le 5 juin à 21 h 15, ce sont plus de 200 messages qui, pendant plus de 16 minutes, sont adressés aux résistants : "Ouvrez l'œil et le bon" , "Tout le monde sur le pont", "Messieurs, faites vos jeux", "Le gendarme dort d'un œil", "Les carottes sont cuites", "Les dés sont sur le tapis" ou encore "les enfants s'ennuient le dimanche" sont autant de messages qui donnent aux Résistants le signal de passer à l'action. Ils doivent déclencher les plans Vert, Violet et Tortue, opérations de sabotages des communications qui devraient ralentir les mouvements des unités allemandes. L'opération Overlord est engagée. Ce mardi 6 juin 1944 à 9 h 30, les auditeurs Français entendent un premier communiqué allié, puis un message du général américain Eisenhower, suivi des traductions des messages des souverains alliés.
A 17 h 30 enfin, la voix du Général de Gaulle retentit :
"La bataille suprême est engagée. Après tant de combats, de fureur, de douleurs voici venu le choc décisif, le choc tant espéré. Bien entendu, c'est la bataille de France et c'est la bataille de la France. D'immenses moyens d'attaque, c'est-à-dire pour nous de secours, ont commencé à déferler à partir des rivages de la vieille Angleterre. Devant ce dernier bastion de l'Europe à l'Ouest fut arrêtée naguère la marée de l'oppression allemande. Il est aujourd'hui la base de départ de l'offensive de la liberté. La France, submergée depuis quatre ans mais non point réduite ni vaincue, la France est debout pour y prendre part.Pour les fils de France, où qu'ils soient quels qu'ils soient, le devoir simple et sacré est de combattre par tous les moyens dont ils disposent. Il s'agit de détruire l'ennemi, l'ennemi qui écrase et souille la Patrie, l'ennemi détesté, l'ennemi déshonoré. L'ennemi va tout faire pour échapper à son destin, il va s'acharner à tenir notre sol aussi longtemps que possible. Mais, il y a beau temps déjà qu'il n'est plus qu'un fauve qui recule, de Stalingrad à Tarnopol, des bords du Nil à Bizerte, de Tunis à Rome, il a pris maintenant l'habitude de la défaite".Cette bataille, la France va la mener avec fureur. Elle va la mener en bon ordre. C'est ainsi que nous avons, depuis quinze cents ans, gagné chacune de nos victoire. C'est ainsi que nous gagnerons celle-là. En bon ordre! [... ]La bataille de France a commencé. Il n'y a plus dans la nation, dans l'Empire, dans les armées qu'une seule et même volonté, qu'une seule et même espérance. Derrière le nuage si lourd de notre sang et de nos larmes voici que reparaît le soleil de notre grandeur."
http://deuxiemeguerremondia.forumactif.com/les-resistances-f33/radio-londres-a-l-aube-du-6-juin-44-t4787.htm

bilan de la resistance



Le bilan de l'action de la résistance lorsque s'achève la libération de la France au printemps 1945, avec la réduction des dernières poches tenues par les Allemands, est lourd : 20 000 FFI ou FTP tués au combat, 30 000 fusillés, plus de 60 000 déportés, dont près de la moitié sont morts dans les camps.
Mais le sacrifice des résistants n'a pas été inutile et l'action de la résistance, même si elle n'a été qu'une force d'appoint, a bien servi la France. Cette action a été reconnue par le commandant en chef des armées alliées en Europe, le général
Eisenhower, et a contribué ainsi à épargner à la France d'être soumise à l'AMGOT ( Allied Military Government for Occupied Territories - Administration militaire alliée des territoires occupés ).

Après la Libération, les résistants qui se sont engagés dans la nouvelle armée française reconstituée et qui ont poursuivi le combat aux côtés des Alliés, ont permis à la France de figurer parmis les vainqueurs de 1945 sur l'Allemagne nazie.
Au lendemain de la guerre, beaucoup de résistants ont été déçus parce qu
e le rétablissement par la IVe République, en 1946, du régime d'assemblée ne correspondait pas à l'idéal de changement profond qui avait motivé leur engagement dans la Résistance. Confrontés à la reconstitution des partis traditionnels, les résistants ne sont pas parvenus à créer un grand parti de la résistance, mais ils ont cependant joué un rôle important dans la reconstruction administrative, politique, économique et sociale de la France.
La vie politique française allaient être durablement marquée par l'héritage de la résistance, et dans l'immédiat, le programme du CNR s'est en partie concrétisé avec l'instauration du vote des femmes, la nationalisation des secteurs clés de l'économie et la création de la Sécurité sociale.
http://www.crdp-reims.fr/memoire/bac/2gm/sujets/02resistance.htm

vendredi 12 mars 2010

de Gaulle en 1940 à 1944

Charles de Gaulle et Charles Mast devant le palais d'été du bey de Tunis à Carthage (juin 1943)


1940-1944: la rupture de la Seconde Guerre:



Au moment où l'Allemagne nazie envahit la France, Charles de Gaulle s'illustre à plusieurs reprises à la tête de ses chars, arrêtant notamment les Allemands à Abbeville (27-30 mai 1940). Nommé général le 1er juin 1940, de Gaulle devient quelques jours plus tard sous-secrétaire d'État à la Défense nationale et à la Guerre, dans le gouvernement de Paul Reynaud. Mais le 16 juin, il apprend la démission du président du Conseil, son remplacement par le maréchal Pétain et la demande d'armistice.
L'Appel... Le 17 juin de Gaulle part aussitôt pour Londres afin de poursuivre la guerre. Avec l'accord de
Churchill et après l'annonce de l'armistice faite par le maréchal Pétain, il lance un appel à la résistance sur les ondes de la BBC, le 18 juin. Général rebelle, il est condamné à mort par contumace en août.
Naissance de la France libre et la France combattante...Reconnu par Churchill "chef des Français libres", de Gaulle organise des forces armées qui deviendront les Forces françaises libres. Par ailleurs, le général de Gaulle dote la France libre d'une sorte de gouvernement en exil, le Comité national français (CNF), qui deviendra le
Comité français de la Libération nationale (CFLN) le 3 juin 1943, après l'arrivée de De Gaulle à Alger. Un an plus tard, le général de Gaulle devient le président du gouvernement provisoire de la République française (GPRF).
A partir de 1942, les relations sont plus étroites entre la France libre et la résistance intérieure. De Gaulle charge
Jean Moulin d'organiser en France le Conseil national de la Résistance (CNR) dans lequel toutes les tendances des partis politiques, des syndicats et des mouvements de résistance doivent être représentées, afin de coordonner la lutte contre l'occupant, contre Vichy et pour la libération du territoire national.
En revanche, de Gaulle se heurte aux alliés qui ne le reconnaissent pas comme le représentant légitime de la France : ce n'est que le 23 octobre 1944, après la libération de Paris, que le GPRF est reconnu par les États-Unis, l'Union soviétique et la Grande-Bretagne ! Pourtant, le Général avait toujours dit que le choix des Français se ferait librement et démocratiquement après la libération du territoire.



1944-1946 :la Libération:


Après le débarquement en Normandie, le 6 juin 1944, de Gaulle insiste auprès du général Eisenhower, commandant en chef des armées alliées, pour que Paris soit libéré rapidement, alors que la stratégie prévoyait d'aller directement vers l'est sans passer par la capitale. La 2e DB du général Leclerc libère Paris le 25 août. De Gaulle se réinstalle au ministère de la Guerre, rue Saint-Dominique à Paris, dans le bureau qu'il occupait jusqu'au 10 juin 1940, signifiant ainsi que Vichy était une parenthèse et que la République n'a jamais cessé d'exister. Le lendemain, 26 août, le Général descend triomphalement les Champs-Élysées.






tous les discours de de gaulle de 1940 à 1944 à cette adresse http://www.mediaslibres.com/tribune/tag/Discours%20de%20Gaulle


1940-1944: la rupture de la Seconde Guerre à cette adresse


http://www.de-gaulle-edu.net/comprendre/biographie/biolyc_03.htm

LES RESEAUX DE RENSEIGNEMENT http://www.toutelatsf.net/





Quand de Gaulle s'installe à Londres,en juin 1940,il ne réunit autour de lui qu'une poignée de fidèles mais il a déja inscrit comme priorité la recherche de renseignements en France ,occupée ou non. A cet effet,il crée le BCRA(Bureau Central de Renseignement et d'Action) confié au Capitaine de Wavrin,dit "Passy".






De leur côté,les anglais créent la "French Section",n'ayant qu'une confiance limitée aux français, filiale de l'Intelligence Service, sous les ordres du Colonel Buckmaster aidé par Vera Atkins. Dans cette organisation, des officiers anglais ou canadiens doivent être parachutés en France et fonder des réseaux dont les agents seront français.L'ensemble est sous la dépendance du S.O.E.(Secrete Operativ Executiv).






En 1943,les Américains installent à Londres un service de l'O.S.S.(Office of Strategic Service) qui commença à s'intéresser à la Résistance Française .Il fusionna alors avec les services anglais pour former le S.F.H.Q.(Special Force Head Quarters) en janvier 1944.














sources : http://images.google.fr/imgres?imgurl=http://irdx.fr/local/cache-vignettes/L453xH353_poste_E-R_nemrod-f759e.jpg&imgrefurl=http://irdx.fr/spip.php%3Farticle121&usg=__TgAn8FYHn3FYU93jIr24QE4K8Sg=&h=353&w=453&sz=60&hl=fr&start=8&um=1&itbs=1&tbnid=hTBA7RlzLUrw5M:&tbnh=99&tbnw=127&prev=/images%3Fq%3Dposte%2Bvalisette%2Bemetteurs%2Bresistance%26um%3D1%26hl%3Dfr%26sa%3DN%26tbs%3Disch:1

http://www.de-gaulle-edu.net/